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Reconnaître les parents toxiques, antidote N° 1

Les 4 types de parents toxiques

Avoir eu des parents toxiques, ça peut empoisonner une vie entière ! Être né(e) dans une famille toxique peut engendrer des souffrances peut-être inimaginables pour des personnes n’ayant pas grandi avec des parents toxiques !

Un des grands problèmes quand on a grandi avec des parents toxiques, c’est qu’on ne s’en rend que difficilement compte.

En effet, génralement on n’a pas d’autres parents que les siens, et l’on n’en a pas d’autres. Il est donc souvent difficile de comparer. On ne sait pas toujours comment ça se passe dans d’autres familles. Notre famille est notre normalité. Alors voici un petit tour d’horizon  des famille toxiques, qui, je l’espère, pourra vous aider à y voir plus clair. Començons par parler des familles non toxiques:

Familles favorables à l’épanouissement 

Oh, les parents parfaits, cela n’existe pas, bien sûr. Mais il existe des parents qui, la plupart du temps:

  • respectent leurs enfants
  • les entourent affectivement
  • veillent à leur sécurité
  • sont à l’écoute de leurs émotions, les accueillent
  • les réconfortent, les encouragent s’il le faut
  • instaurent des limites claires, qu’ils savent faire respecter avec fermeté, mais sans violence
  • veillent à ce que chaque membre de la famille ait sa place
  • veilent à ce que les enfants puissent vivre leur vie d’enfant mais n’aient pas à assumer des responsabilités d’adulte
  • aident leurs enfants à connaître leur propres aspirations, leurs goûts, leurs envies, leurs besoins
  • apprennent à leurs enfants à assumer leurs propres responsabilités, petit à petit, selon leur âge et maturité
  • partagent des moments de jeu, de rires avec leurs enfant, et ont peut être même un peu d’humour.

Ils guident leurs enfants vers l’autonomie, le respect de soi et des autres et l’épanouissement, et ce sont ces préoccupations qui les motivent dans leur attitude vis-à-vis de leurs enfants.

PermacultureEst-ce que vous connaissez les jardins de permaculture? Je pique sur Wikipédia : La permaculture est un concept  qui vise qui utilise des principes d’écologie  pour reproduire la diversité, la stabilité et la résilience des écosystèmes naturels. Elle se fait parfois aussi sur de petites surfaces urbaines.

En simplifiant beaucoup, je dirais que les êtres vivants d’un jardin de permaculture s’entraident. Ils contribuent à une synergie positive, chacun peut s’épanouir, chacun a sa place. La diversité, le caractère unique de chaque personne y sont valorisés.

Pour moi, c’est une belle illustration de ce qu’est une famille non toxique, qui cultive amour et respect.

 

 

 

D’autres familles en revanche sèment peur, soumission et culpabilité. J’ai distingué 4 type de familles toxiques :

1. Violence physique

Les coups, les gifles peuvent être aussi dévastateurs qu’une grosse tempête. Les hurlements, aussi, d’ailleurs… Certains cris peuvent être si terrorisants, si menaçants, qu’ils peuvent être assimilés à de la violence physique. En effet l’enfant se sent menacé dans son intégrité physique par une personne qui est bien plus forte que lui. Si l’un des parents est violent envers l’autre, c’est traumatisant pour l’enfant aussi.

L’inceste aussi, évidemment, est terriblement dévastateur, puisqu’il s’en prend à ce que l’enfant a de plus intime.

Puis il y a les parents alcooliques, et d’autres modes de vie destructeurs, qui créent un terrain dévasté. Les parents alcooliques par exemple obligent souvent leurs enfants à se prendre en charge eux-mêmes, donc à devenir leurs propres parents, ou, même à prendre en charge leurs parents, donc à devenir les parents de leurs parents. Ces enfants doivent assumer des responsabilités totalement exagérées pour leur âge, et ce dans des situations souvent difficiles.

2. Violence psychologique

Puis il y a des formes de violences plus insidieuses, la violence psychologique : manipulation, dénigrement, moqueries, critiques injustifiées, chantage affectif, surprotection, attitudes intrusives, chantage, culpabilisation…

Des piques désagréables sont lancées sans raison aucune. Ces comportements sont souvent plus difficiles à reconnaître, car pris isolément, ils ne semblent pas grave. De plus, les blessures sont invisibles. Mais elles n’en laissent pas moins un poison en nous et des sentiments désagréables, souvent difficiles à vivre.

Certains parents instrumentalisent leurs enfants pour se valoriser : les succès de l’enfant sont utilisés pour flatter l’égo du parent.

D’autres utilisent un enfant pour en faire un confident, ce qui lui fait porter des responsabilités bien trop lourdes et inadaptées pour son âge.

L’inceste évidemment est très toxique, mais il y a aussi tous les comportements plus insidieux, de type « incestuel » : des allusions sexuelles, mêmes vagues, qui sont difficiles à reconnaître, à mettre en mots, et qui peuvent, parce qu’ils sont très sournois, être très toxiques aussi.

Certains parents sont souvent intrusifs, quitte à violer  l’intimité de leurs enfants.

En plus, ces parents n’admettent généralement pas leurs torts, même des dizaines d’années après. Cela n’aide pas l’adulte à y voir clair et peut être une nouvelle occasion d’être intoxiqué…

3. Terrain aride

Les parents du type « aride » sont caractérisés par un manque affectif, l’absence d’attention, l’indifférence vis-à-vis des succès ou des peines de l’enfant, de ce qu’il vit. L’enfant est laissé à lui-même, face à des sentiments qu’il est incapable de comprendre et de gérer. Personne n’est là pour accueillir ses émotions. Ses émotions ne sont pas validées, il ne reçoit pas ou peu de compréhension, d’empathie, d’encouragement, de reconnaissance, de réconfort. Il n’est pas rassuré quand il a peur.  Il ne reçoit pas de tendresse non plus…  Et il existe de parents négligeants, qui ne veillent pas à la sécurité de leur enfant.

 

 

4. Autoritarisme

Si les parents sont trop autoritaires, la famille ressemble à un jardin où le gazon est coupé à raz. Aucun brin d’herbe ne dépasse. Les fleurs, s’il y en a, sont plantées en rang d’oignon. L’enfant n’a pas le droit d’exister pleinement dans sa singularité. Il doit marcher au pas, et se soumettre. Il n’a que peu de choix : il n’a pas le droit de choisir sa voie professionnelle p. ex. Il n’a pas le droit d’explorer ses propres goûts, ses propres envies, sa créativité. Il n’a pas droit à l’erreur, non plus. Le moindre écart est sévèrement puni.

Conséquences

Les conséquences de ces différents types de toxicité (avec souvent un mélange des différents types, et ce à divers degrés) peuvent ête terribles. Ils peuvent être à l’origine d’un traumatisme complexe. Le poison peut agir sur des dizaines d’années sous forme de dépendance, manque de confiance, difficultés relationnelles, colères, dépression, angoisse, dissociation, déni, schémas répétitifs toxiques, hypervigilence, comportements d’évitement et bien d’autres symptômes. Mais il existe des moyens d’en sortir, et reconnaître que l’on a eu des parents toxiques est déjà un grand pas, qui n’est pas simple. Il demande du courage. En effet, la société prône encore souvent la morale judéo-chrétienne: « tu honnoreras ton père et ta mère ». Ceci dit, je tiens à préciser qu’il ne s’agit pas non plus de condamner des parents toxiques.  Eux-même n’ont souvent pas appris autre chose, et ils ont juste reproduit la manière dont ils ont eux-même été traités. Mais il est important de reconnaître que l’on a des parents toxiques, pour pouvoir apprécier à sa juste mesure le chemin que l’on a réussi à parcourir malgré tout. Et en tirer de la fierté!

Si vous êtes ici, c’est probablement parce que vous vous posez les bonnes questions, et que vous n’avez pas envie de continuer à cultiver de comportement toxique, ni en vous, ni autour de vous, ni pour les générations futures. Vous êtes celle ou celui qui met fin à une violence transmise de génération en génération. Ce n’est pas facile. N’hésitez pas à demander de l’aide. En tant que coach de vie et thérapeute, je suis spécialisée dans l’accompagnement de personnes ayant grandi avec des parents toxiques.

 

 

 

Ursula Sila-Gasser

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