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Qu’est-ce qui nous rend heureux?

Chère Amélie,

Ce matin, j’avais envie de te parler d’une étude sur le bonheur.

J’imagine que cela t’intéresse ? Je te comprends !  C’est peut-être derrière le bonheur que tu cours tous les jours, dès ton petit déjeuner et même avant, non ?

La plus longue étude sur le bonheur jamais réalisée aurait trouvé les 3 clés!

Cette étude est en cours depuis 1938 (plus de 75 ans !). Elle est actuellement dirigée par un professeur de l’Université d’Harvard, le psychiatre Robert Waldinger. Qu’est-ce qui nous garde heureux et en bonne santé tout au long de la vie ? Pour essayer d’y répondre Waldinger a recueilli des données sur le travail, la vie de famille et la santé auprès de 724 hommes.

L’étude a porté sur deux groupes très différents : un groupe était composé d’étudiants en deuxième année à Harvard, le second était composé d’adolescents issus de quartiers défavorisés de Boston.  Tous les deux ans, les volontaires devait répondre à un questionnaire et étaient soumis à des examens médicaux.

Bien sûr, Amélie, ce n’est ni la célébrité ni l’argent qui rendent heureux ! ni, apparemment, la réussite professionnelle ou le statut social. Je suis certaine que tu t’en doutais…

Ce sont des relations de bonne qualité qui comptent.

Dans la présentation ci-dessous (cf. vidéo à fin de l’article), Robert Waldinger partage trois importantes leçons sur la façon de se construire une vie longue et épanouissante et met l’accent sur l’importance des relations.

  • La solitude est mauvaise pour la santé
  • Ce n’est pas le nombre de relations qui compte, mais la qualité de ces relations.
  • Les bonnes relations influencent non seulement notre corps mais aussi notre cerveau.

Soit. Mais c’est peut-être justement là que le bas blesse !

Tu n’es pas née dans une famille dans laquelle tu pouvais compter sur des relations de qualité !

De plus, tes blessures t’ont passablement compliqué la vie, et tu n’as peut-être pas su construire des relations de qualité !

Alors, chère Amélie, je me demande si cette étude ne remue pas le couteau dans une plaie déjà bien douloureuse….

En effet, tu aimerais tant avoir des relations nourrissantes, épanouissantes, bienveillantes et être heureuse!

Et le couteau creuse encore plus lorsque l’étude annonce que les « bonnes relations » et le « bonheur » ont non seulement de l’influence sur notre corps mais aussi sur le cerveau ! Donc non seulement tu n’es pas née dans une famille qui t’a offert, dès ton plus jeune âge, des « relations de qualité » et la possibilité d’être pleinement « heureuse », mais en plus cela met en danger la santé de ton corps et de ton cerveau !

Ouh là, pas très encourageant tout cela ! Alors que faire?

Oui, je comprends l’intention du professeur Waldinger, qui en publiant cette étude, voulait montrer que ce n’est ni la célébrité ni l’argent qui rendent heureux… mais… pour le moment, les résultats de l’étude te font peut-être une belle jambe !

Un modèle: Martin Luther King

Pour essayer de t’aider un peu, je me suis tournée vers un de mes modèles préférés : Martin Luther King, qui a lutté avec tant de courage, de manière non-violente, pour les droits civiques des Noirs aux Etats-Unis.

Martin Luther King

Je me demande si Martin Luther King se réveillait le matin en se demandant comment il allait faire pour pour « être heureux »…  Bien sûr, je ne le connais pas personnellement… Mais en lisant ses écrits, p. ex. ceci:

« Celui qui accepte le mal sans lutter contre lui coopère avec lui »,

je me dis que j’ai de bonnes raisons de penser que non. Mon petit doigt me dit aussi qu’il se levait le matin avec une saine indignation, qui lui donnait l’énergie de mener sa lutte pour les droits civiques dans son pays. C’est ce qui lui permettait d’être heureux. Il me semble que c‘est ce qu’il dit lui-même, dans cette citation-ci:

« L’homme courageux reste enthousiaste, même dans une situation désespérante ; le lâche, écrasé par les incertitudes de l’existence, perd le goût de vivre. »

Et toi, Amélie, te donnes-tu le droit de t’indigner, de lutter pour tes droits ?

Amélie, je te souhaite une vie heureuse, oui ! Mais je ne te souhaite pas un bonheur béat du matin au soir… je te souhaite une bonne dose d’indignation ici et là !

Tu penses peut-être que tu n’as pas vraiment le droit de lutter pour toi, pour ta vie?

Si c’est le cas, je n’ai qu’une envie: celle de citer les paroles d’un autre combattant que j’admire beaucoup: Nelson Mandela! Voici ce qu’il aNelson Mandela dit lors de son discours d’ intronisation à la présidence de la République de l’Afrique:

« Notre peur la plus profonde n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur. Notre peur la plus profonde est que nous sommes puissants au-delà de toute limite. Nous nous posons la question : « Qui suis-je moi, pour être brillant, radieux, talentueux et merveilleux ? « 

En fait, qui êtes-vous pour ne pas l’être ?

Vous êtes un enfant de Dieu. Vous restreindre, vivre petit, ne rend pas service au monde. L’illumination n’est pas de vous rétrécir pour éviter d’insécuriser les autres. Nous sommes nés pour rendre manifeste la gloire de Dieu qui est en nous.

Elle ne se trouve pas seulement chez quelques élus : Elle est en chacun de nous, et au fur et à mesure que nous laissons briller notre propre lumière, nous donnons inconsciemment aux autres la permission de faire de même. En nous libérant de notre propre peur, notre présence libère automatiquement les autres. »

Et je te souhaite du courage!

Sur ton chemin, tu risques de trouver de la médisance, des messes basses, du rejet, de la violence… C’est dur!

D’autant plus que cela pourrait raviver des blessures, les symptômes des traumas dus à ton passé difficile (et rappelle-toi, les traumas sont aussi provoqués par la violence psychologique et insidieuse!)

Les symptômes du trauma

  • Hyperréactivité  (sursauts, hypervigilance, troubles du sommeil, troubles de la concentration)
  • Réminiscences (réveils de la mémoire traumatique, avec symptômes désagréables tels que anxiété, sentiment d’impuissance, découragement, déprime, lassitude, solitude, cauchemars)
  • Dissociation (déni, amnésie traumatique)
  • Evitement

Tout cela complique une situation déjà bien souvent ardue!

Alors commence par soigner la relation la plus importante de ta vie: celle de toi à toi!

Réconforte-toi dans les moments difficiles, console-toi si tu trembles, sois indulgente si tu fais des erreurs!

Essaie de trouver des alliés: ton attitude pourrait être fédératrice ! Nombreux sont celles et ceux qui veulent apporter leur contribution à un monde plus juste! Et c’est ainsi que tu sur ce chemin, tu pourrais donc aussi trouver, de plus en plus : soutien, bienveillance, complicité, compréhension et même fous rires !

Et n’hésite pas à demander de l‘aide professionnelle!

Voici la conférence TED du Professeur Waldinger sur la plus grande étude jamais effectuée sur le bonheur:

Ursula Sila-Gasser

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